nul mouvement

Série de photographies argentiques couleur et noir et blanc, réalisées lors d'une résidence dans la baie du Mont Saint-Michel au printemps 2014. 

En parallèle de la résidence de Mathias Delplanque, artiste sonore.

 

À l’encontre d’une instantanéïté de la photographie, je veux la faire durer et générer dans l’image fixe du temps, du mouvement et une idée de sonore, de bruit, une approche organique et granulaire des images.

 

« Pour peu qu'il y ait un léger voile de brume sur le sol plat du Marais, vous ne savez de quel côté de la digue est la grève, de quel côté la terre ferme. À droite et à gauche, c'est la même intensité morne et muette. Nul mouvement de terrain n'indique la campagne habitée ; vous diriez que la route court entre deux grandes mers. C'est que les choses passées ont leurs spectres comme les hommes décédés ; c'est que la nuit évoque le fantôme des mondes transformés aussi bien que les ombres humaines. » Paul Féval, la Fée des grèves.