« Je hais les voyages et les explorateurs. »
Claude Lévi-Strauss, Tristes tropiques, 1955










installation, video
Lors d’un séjour à Berlin en juillet 2009, je trouve dans une brocante les diapositives d’un voyage, 90 images retraçant les vacances de 4 personnes.
Elles s’apparentent à un corpus d’image de vacances qu’on est habitué à voir et à produire, et sont parallèlement dénuées d’information sur le lieu de ce voyage. Je les achète pour deux euros.
Alors mon travail s’est appliqué à extraire de ces images tout ce dont elles récèlent (sous forme de projections, d’installations, d’objets et de photographies). Face à l’absence de leurs auteurs, qu’en reste-t-il?
Si la photographie est utilisée comme une prothèse de la mémoire, ces formes mettent en avant l’idée de l’effacement progressif du souvenir au profit d’images qui tournent en boucle, usant l’empreinte d’une quelconque singularité.
installation, video
During a stay in Berlin in July 2009, I found in a flea market a collection of slides, 90 images depicting the holidays of 4 persons.
Those are similar to a corpus of images of holidays we are used to see and produce, and at the same time those images are devoid of information about the location of this trip. I bought them for two euros.
Since then, my work is attached to extract of those images everything they contain (by producing screenings, installations, objects and photographs). Given the absence of their authors, what remains of it?
If photography is used as a prosthetic memory, these forms emphasize the idea of phasing the memory in favor of images which turn around, using the print of any singularity.
- Résidence Déplacé : Fuera de lugar, Venezuela